Raid à ski, 2-4 avril : "Prends large y va y'avoir d'la poudre"


Participant: Sylvain A, Olivier J, Laurent M, Sarah P, Nicolas S, Hervé M.

Le rendez-vous fut pris sur le parking de l'amical à 7h30 ce vendredi matin pour un départ espéré vers les 8 h et c'est donc avec la petite demi heure de retard syndical que la bande de joyeux drilles prend la route direction La Grave avec remorque chargé et espoir plein les yeux.

Le but de ce raid est le tour des Aiguilles d'Arves en trois jours, la météo nous prouva que non.

C'est donc 3h30 plus tard au rythme essoufflé de ce bon vieux véhicule de l'amical que nous arrivons à La Grave où nous réglons les derniers détails, à savoir le pain pour tout le monde et les pâtisseries pour Sarah, ainsi qu'une paire de ski et de chaussures pour Hervé avec pour mot d'ordre : « Prend large, va y avoir de la poudre »

Ce mot d'ordre va devenir celui du week-end car de la poudre, ben y en avait !

C'est au village des Hieres que nous prenons ski sur l'épaule la direction du tout nouveau refuge du Goléon, à environ 700 m de dénivelé plus haut, ceci après un copieux et délicieux casse croute qu'ont ne manqua pas de regretter plus tard dans la montée mais tant pis le plaisir est là quand même.

Arrivés au refuge, nous sommes accueillis par le gardien et sa gardienne, tous deux ont le sourire de nous voir arriver là, tous les autres groupes ont annulés leur réservation, autrement dit il ne va pas faire beau.

Installation rapide dans le refuge et nous ne résistons pas bien longtemps, malgré quelques hésitations de la part de certains membres du groupe, à la belle pente de neige fraiche qui domine le refuge et c'est ainsi que nous repartons léger cette fois vers un petit sommet 300 m plus haut tracer quelques courbes dans de beaux couloirs.

Le soir arrive et c'est dans une douce ambiance de franche rigolade que nous prenons notre premier repas après l'apéro et après avoir fait la connaissance du dernier habitant des lieux, Le chat Léone. Ce qui amène Hervé qui préfère les chiens à avoir la pensée philosophique du jour : « Un bon chat est un chat mort ».

Apparemment pas du goût de la gardienne, cette pensée a bien failli nous coûter le dessert, ce qui n'aurait pas été un drame vu la quantité de nourriture servit au repas qui fut il faut bien le reconnaître un régal, c'est d'ailleurs surement pour ça que nous sommes tous allés nous coucher en mode culbuto, à savoir sur le dos!

Le lendemain, après une lente digestion et un joyeux petit déjeuner, c'est dans une ambiance de pôle Nord que nous partons en direction du col Lombard, passage vers les Aiguilles d'Arves, il n'y a pas la moindre trace, magnifique. Il nous faut d'abord remonter le long vallon du Goléon avant de pouvoir s'élever de façon significative. Comme prévu la météo n'est franchement pas au grand beau mais si ça tient comme ça, ça devrait passer. Arrivés au col, le temps s'est vraiment dégradé et c'est sous un fort vent que nous découvrons le versant Mauriennais qui n'a rien d'engageant, ce dernier est complètement pelé. Les questions commencent à arriver car si nous décidons de continuer, nous serons ensuite du mauvais coté pour rentrer, surtout que la météo annonce des chutes de neige pour la nuit prochaine.

Nous ne trainons pas à nous décider car depuis un quart d'heure que nous sommes tous réunis au col le vent a encore forcit. Nous décidons donc de redescendre mais de tenter quand même le Goléon, en tous cas de faire ce que la météo nous permettra. C'est donc après quelques beaux virages que nous remettons nos peaux 300 m plus bas pour remonter vers le sommet. Nous avons juste eu le temps de remonter environ 200m sous le sommet avant de faire un demi tour ce coup-ci définitif, la neige commençant maintenant à bien tomber.

Retour au refuge avec encore une fois de la belle neige et de belles courbes, avec toutefois un repeautage pour remonter à ce dernier sauf pour Nicolas qui en pratiquant occasionnel du ski de fond à mis un point d'honneur à retourner au refuge sans les peaux. On a pas compris !

Vu l'heure du retour, un casse-croute s'imposait. C'est là que la taille rebondie des sacs à dos pris tout son sens, ce fut un vrai déballage de produit bien franchouille et autres gourmandises en tout genre qui aurait put nourrir un régiment de chasseur alpin. Après tout ça, une bonne sieste s'imposait. Non sans avoir eu droit à un alcool bizarre que notre cher ami Laurent avait pris la peine de monter, un espèce de tort boyau qui à mon avis vous décoller un Antonov!

Pour le lendemain, malgré une mauvaise météo annoncée nous décidons de rester au refuge, après tout nous sommes franchement bien ici, et qui sais ?

Le soir arriva, comme la veille dans la douce ambiance chaude du refuge éclairé par de simples bougies car il n'y a pas encore l'électricité ici. L'ambiance d'un bivouac mais dans le confort d'un refuge, tout pour passer un bon moment.

La soirée fut particulièrement agréable, à discuter avec les gardiens de choses et d'autres sans but précis.

Le lendemain, après un réveil tardif il faut bien se rendre à l'évidence, la météo n'est pas de notre coté, il neige à l'horizontal. Il va falloir attendre un peu pour descendre, il n'est même plus question de monter où que ce soit. C'est vers midi à la faveur d'une accalmie que nous quittons le refuge avec un Olivier dans les starting blocks qui bave devant autant de poudre. Il est tombé dans la nuit une quarantaine de cm et il va falloir être prudent dans la descente. Nous progressons d'abri en abri et un par un, mais il faut le reconnaître la descente dans toute cette poudre est vraiment excellente. C'est d'ailleurs là que Hervé apprécie ses skis larges malgré les quelques ronchonnements du départ pour les montés.

Nous glissons maintenant tranquillement vers notre point de départ en traversant le hameau de Valfroide, derniers virages, derniers regards mais pas de regrets, nous reviendrons.

Traditions obliges, c'est encore sur un gros casse-croute que nous terminons cette sortie, au passage il faut souligner la délicieuse charcuterie maison d'Hervé, qui comme l'année passée nous a régalée toute au long du week-end, tout comme ces histoires d'ailleurs. Un dernier verre à La Grave et c'est l'heure de rentrer avec déjà des projets pour l'année prochaine.


Le bilan: Pas besoin d'une super météo, les copains et ma chérie ça suffit.

PS: Pour les détails plus croustillants, il vous faudra monter au refuge. Tout est dans le livre d'or.


Sylvain

3 commentaires:

  1. Mec, t'as tout dit !
    Vivement la prochaine !
    Laurent

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  2. Et bien, je ne te connaissais pas ces talents d'auteur m'sieur Sylvain!
    Un beau récit pour atténuer le fait que vous avez passé le we à vous engraisser!
    Ciao
    Céline S.

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  3. Je trouve ça vraiment bien Sylvain ta reconversion dans les week end gastronomiques ! Trés beau récit de glandouille...euh pardon je voulais dire voyage !!!
    Nadine

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